Ces Joueurs venus d'ailleurs :
La Côte d'Ivoire...

Laurent Pokou...
C'est au cours de la saison 1973-74 que Laurent Pokou débarqua en France en provenance de l'ASEC Abidjan. Le meilleur buteur de la Coupe d'Afrique des Nations en 1968 et en 1970 était attendu du côté de la Cannebière, mais c'est à Rennes qu'il posa finalement ses valises.
Très vite, il s'imposa au sein du Stade Rennais comme l'un des meilleurs joueurs étrangers opérant dans l'Hexagone. Lors de son premier match en Championnat de France le 6 janvier 1974, il assurait une victoire à l'extérieur à son club (2-1 à Troyes) en marquant le premier but et en offrant le second. En treize matchs, il marqua sept buts et apporta une dimension supérieure au jeu offensif de Rennes. La saison suivante, le Stade Rennais descendait en Division 2, mais Laurent Pokou, avec quatorze buts en vingt-six matchs, était devenu une vedette. On le considérait même comme le meilleur joueur africain ayant joué en France, juste derrière Salif Keita.
En Deuxième Division, il dominait son sujet de toute sa classe : 17 buts en 15 matchs ! Tout basculait pourtant le 8 novembre 1975 à Châteauroux où dans un choc avec Olejnick, Pokou se blessa au genou (ligaments internes et croisés). Indisponible pendant plus d'un an, un long calvaire commença alors pour l'attaquant ivoirien. Il fit sa rentrée à la fin de la saison 1977, joua onze matchs mais ne put rien pour un Stade Rennais qui courait à l'abîme et chutait de nouveau en Division 2.
Laurent Pokou était alors transféré à Nancy, où l'on attendait beaucoup de son association avec Platini et Rouyer. Nouvelle déception. En Lorraine Pokou ne fut jamais dans le coup et l'on découvrit plus tard qu'il souffrait d'une maladie à virus. Au printemps 1978, à l'heure où Nancy gagnait la Coupe de France sans lui, on annonça une nouvelle fois la résurrection de Pokou. Il débuta donc la saison suivante avec Nancy, avant de revenir à Rennes où il parut de nouveau bien dans sa peau.
Optimiste, il espérait beaucoup de ce retour et pensait revenir au sommet avec Rennes, pour ainsi pouvoir "raccrocher" la tête haute. Hélas, sa tête Laurent Pokou l'a perdue quelques secondes en frappant l'arbitre lors d'un match de Coupe de France, opposant le 24 décembre 1978 le Stade Rennais à la modeste équipe de Saint-Pol-de-Léon. La sanction de la commission de discipline de la Fédération française de football est alors tombée comme un couperet : deux ans de suspension. A 31 ans, cela mis un terme non seulement à sa carrière française, mais aussi à sa carrière de haut niveau.

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François Zahoui...
Les dirigeants nancéiens avaient déjà remarqué ce jeune joueur ivoirien au cours d'un match Stella Abidjan-Saint-Etienne lors d'une tournée que l'ASNL avait entrepris en janvier 80. Pourtant c'est en Italie, à Ascoli, que François Zahoui posera ses valises en provenance de sa Côte d'Ivoire natale. Il passera deux saisons en Italie sans s'imposer vraiment. Sa valeur n'était pas en cause, seulement son style de jeu, son tempérament, n'était pas en adéquation avec la rigueur du Calcio. Le divorce pour "incompatibilté de style" était inévitable. Pourtant son nom restera à jamais dans l'histoire du Championnat d'Italie : il est en effet le premier joueur africain à l'avoir disputé.
Celui que les supporters d'Ascoli avaient surnommé "Ziguli" décide alors de tenter l'expérience en France, et c'est à Nancy qu'il signera en juillet 83. Son adaptation n'est pas facile et sa première saison n'est pas une franche réussite. La seconde est quant à elle assez réussie, et lorsqu'à la fin de celle-ci Ruben Umpierrez quitte le club, on pense que François Zahoui possède alors toutes les qualités pour le suppléer. Malheureusement, marqué dans de graves problèmes personnels, François Zahoui ne jouera pas la saison 85/86 à son meilleur niveau. Pris en grippe par une partie du public, il va même jusqu'à subir le racisme de certains "supporters" qui voient en lui le responsable de tous les maux de l'équipe.
La relégation de l'ASNL à la fin de la saison 86/87 le conduira à quitter l'ASNL et à s'engager dans un nouveau club. C'est à Toulon qu'il débarquera et c'est au sein de ce club qu'il disputera ses plus belles saisons. En 92/93, il quittera Toulon pour Nevers mais son coeur était resté en "rade". A tel point que lorsque le Sporting tomba dans les bas-fonds de la hiérarchie du football français, suite à de graves problèmes financiers, c'est lui qui viendra à son chevêt et qui prendra les rênes de l'équipe fanion pour aider le club à retrouver son lustre d'antan.

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François Zoko...
Lorsque Francis Smerecki le lance à 18 ans dans le grand bain, beaucoup voient en lui le futur grand espoir de l'ASNL. Il débute au Havre lors de la 3ème journée du Championnat de Ligue 2 en remplaçant à la 78ème minute Frédéric Fouret. Trois matchs plus tard, il vivra sa première titularisation au Stade Marcel Picot face à Nice, et c'est lui qui marquera le seul but de la rencontre, offrant ainsi sa première victoire de la saison au club nancéien. Encore hantés par la grave blessure de Soufiane Koné et par l'annonce faite par les dirigeants sur l'incapacité de celui-ci à retrouver un jour l'integralité de ses moyens, les supporters nancéiens fondent de grands espoirs sur ce jeune joueur dont le physique n'est pas sans rappeler le grand Georges Weah. Malheureusement, inconstant dans ses performances, et n'arrivant pas à utiliser à bon escient tout son potentiel physique, il n'arrivera pas tout au long des deux années qui suivirent à quitter l'habit "d'éternel espoir".
Si bien que les dirigeants nancéiens le laisseront partir alors qu'il lui restait encore une année de contrat. En août 2005, François Zoko signe alors au Stade Lavallois, et sous le fameux maillot "tango", sans pour autant être un titulaire indiscutable, il franchit un palier, gagne en efficacité, au point de devenir l'un des meilleurs buteurs du club.

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Eli Kroupi...
Enfant, comme il courait toujours en sautillant et qu'il possédait une bonne détente, son oncle lui a donné le surnom de l'hélicoptère : Eli n'est donc pas son prénom et vient de là, il s'appelle en fait Zahi Verges Napoles Kroupi !
C'est un véritable pari que les dirigeants nancéiens ont tenté en faisant signer un contrat de 3 ans à Eli Kroupi lors de l'été 2004. En effet celui venait de vivre une saison blanche sous les maillots de Lorient puis d'Angers. Au regard du début de saison, étant devenu le chouchou du stade Marcel Picot, force est de constater que le pari est gagner !
Formé à Rennes et ayant joué à Valence, c'est sous les couleurs de Lorient qu'il "explosera" et remporta son premier trophée, à savoir la Coupe de France en 2002 aux dépends de Bastia. Il y réussira également d'autres belles saisons, notamment les saisons 2000/01 et 2002/03, au cours desquelles il marqua 15 et 12 buts en Championnat. Les saisons "impaires" semblant lui réussir, gageons que 2004/05 sera du même "tonneau"...

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Tchiressoua Guel...
Arrivé en France, à l'O.M., l'année où le club disputa la finale de la Coupe de l'UEFA face à Parme, on pouvait penser que la carrière de Tchiressoua Guel à Marseille débuta sous les meilleurs auspices. Pourtant il fut transféré dès la saison suivante chez les "Verts". Et ce sont sous les couleurs de Saint-Etienne puis de Lorient que ce milieu de terrain gagna ses galons de titulaire indiscutable.
Il dispute la finale de la Coupe de la Ligue avec Lorient l'année même où le club est relégué en Ligue 2. Il croit alors au projet sportif des Merlus, qui consiste à remonter immédiatement à l'échelon supérieur, et reste au club. Il disputera la Coupe d'Europe, mais deux saisons plus tard, le club étant toujours en Ligue 2, il cède aux sirènes turques et s'exile à Ankara. C'est un échec, et en janvier 2005 il signe pour 6 mois à Nancy, alors leader de Ligue 2. Les dirigeants nancéiens espèrent que le duo Kroupi-Guel, aidera le club à retrouver l'élite du football français.

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