La saga des goals à Nancy...

Les années 1960 ...
Jean-Paul Kraft sera le premier gardien de l'ASNL. A l'aube de la saison 67/68, il arrive en provenance de Cherbourg. Prêté la saison précédente au club normand par Sedan, il rejoint à Nancy deux de ses anciens coéquipiers ardennais : Charles Gasparini et Jacques Marie. Il restera quatre saisons au club (104 matchs), participant notamment à la première montée de l'ASNL en D1. Il quittera Nancy pour rejoindre l'Olympique de Marseille. Il y sera la doublure du grand Georges Carnus, et y terminera sa carrière.

Les années 1970 ...
Pour la première saison de l'ASNL en D1, les dirigeants nancéiens font appel à Joseph Magiera. Celui-ci arrive de Valenciennes, mais n'est pas pour autant un inconnu pour le public nancéien. En effet avant de partir dans le club nordiste, il avait fait ses premières armes sous les couleurs du défunt FC Nancy. Après deux saisons à l'ASNL (69 matchs), ses deux dernières au haut niveau, il quitte le club pour rejoindre Blénod-lès-Pont-à-Mousson et se diriger vers une carrière d'entraîneur. Pour la saison 72/73, l'ASNL fait confiance à deux jeunes gardiens pour débuter la saison : Gilbert Conrath, en provenance de Lyon, et Patrick Bernhardt, formé au club. Ce n'est franchement pas une réussite, l'ASNL encaissant beaucoup de buts : trois face au Paris FC et quatre face à Rennes. C'est donc dans l'urgence que les dirigeant tentent de trouver l'oiseau rare. C'est finalement Jean-Michel Fouché, en froid avec les dirigeant du Stade de Reims, qui devient alors le nouveau gardien de l'ASNL. Cet ancien gardien de Nantes, remplaçant de Carnus en équipe de France, va rester deux saisons au club (72 matchs). Il ne pourra cependant empêcher la descente du club en D2 au terme de la saison 73/74, et poursuivra sa carrière au Red Star puis à Angers. Jugé trop tendre pour la D1 la saison précédente, Patrick Bernhardt (45 matchs) est désigné comme gardien titulaire pour cette saison en D2. Il disputera toutes les rencontres, et sera un des acteurs principaux de la remontée du club à l'échelon supérieur. Le club de nouveau en D1, il débute la saison comme titulaire, mais après 4 matchs (et 12 buts encaissés !) il est obligé de céder sa place. Il quittera le club au cours de la saison 76/77 et poursuivra sa carrière à Lucé (entrecoupée d'un retour à Nancy lors de la saison 79/80 !). C'est un jeune joueur, issu du centre de formation et sans aucune expérience à ce niveau, qui va le remplacer. Jean-Michel Moutier va alors signer un long bail avec l'ASNL (297 matchs). Durant ses neuf saisons sous le maillot nancéien, avec un style plutôt bondissant, il réalisera de très belles saisons, si bien qu'à un moment les médias nationaux firent de lui un candidat à l'équipe de France. Mais la mode n'était pas pas aux gardiens de petite taille, et ses 1,74 mètres furent sans doute son plus lourd handicap ...

Les années 1980 ...
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, une blessure de Jean-Michel Moutier un soir de Septembre 1983 à Brest, conduira un jeune joueur sans expérience, prêté par l'AJ Auxerre, à occuper les cages nancéiennes et à y faire étalage de tout son talent. Bruno Martini a en effet été recruté en début de saison 82/83 pour occuper le poste de gardien suppléant. Mais ses performance sont telles que Moutier ne retrouvera son statut de titulaire que pour les deux derniers matchs de la saison. Une sorte de cadeau d'adieu offert à Moumoute qui s'en ira alors finir sa carrière au Paris SG ... Satisfaits des performances de Bruno, les dirigeants nancéiens obtiennent de Guy Roux un nouveau prêt d'une saison. Après ces deux saisons réussies (65 matchs), Bruno repart à Auxerre pour succéder à Joël Bats. Il y confirmera alors tout son talent, tant en Championnat qu'en Coupe d'Europe, ce qui le conduira à occuper le poste de gardien titulaire en équipe de France. Il terminera sa carrière à Montpellier lors de la saison 98/99, après 16 saisons au plus haut niveau. Pour la saison suivante, c'est Stéphane d'Angelo qui devient le dernier rempart de l'équipe nancéienne. Il arrive de Toulouse, après avoir fait ses premières armes en D2 sous les couleurs de Thionville. Stéphane ne restera qu'un an au club (37 matchs). Courtisé par Montpellier, pourtant en D2, il refusera de signer un nouveau contrat avec l'ASNL, privilégiant l'aspect financier à l'aspect sportif. Sa carrière ne fût malheureusement pas à la hauteur de son talent, en effet après Montpellier, il jouera successivement à Cannes, Clermont-Ferrand, Grenoble, Perpignan, Ajaccio et Roanne. Pour l'anecdote, il quittera ce dernier club en cours de saison 95/96 pour venir donner un coup de main à son club formateur, le FC Metz, privé temporairement de gardiens d'expérience. Sylvain Matrisciano va lui succéder, et lui aussi va signer un long bail avec l'ASNL (209 matchs). En provenance de Besançon, il a déjà connu la D1 lors d'un bref passage à Lille. Lors de ses six saisons sous le maillot nancéien, durant lesquelles il va connaître cinq entraîneurs différents, Sylvain va alterner les bons et les mauvais souvenirs. Il quittera le club au terme de la saison 91/92, marquée par une nouvelle relégation de l'ASNL, et rejoindra Valenciennes. Mais dès la saison suivante, une grave blessure l'obligera à stopper sa carrière. Et c'est tout naturellement qu'il se dirigera vers une carrière d'entraîneur.

Les années 1990 ...
Surprise pour tous les supporters, lorsque le club annonce la signature à l'ASNL du gardien d'Annemasse en tant que futur titulaire du poste pour la saison 92/93. Certes Jean-Marc Branger possède des qualités indéniables (notamment pour arrêter des pénaltys !), mais il ne fit que très rarement l'unanimité. Il restera trois saisons au club (40 matchs). Il disputera l'intégralité de la première, quelques rencontres de la seconde (il fut écarté rapidement, ayant notamment encaissé 11 buts en 3 matchs !) et aucune de la troisième. Il quitte le club pour Epinal, puis il jouera successivement à Grenoble, au Red Star et à Gueugnon. Son heure de gloire, il la vivra en Coupe de la Ligue sous les couleurs du Red Star lors de la saison 99/2000. Jean-Marc tenant une part importante dans le superbe parcours des banlieusards parisiens qui iront jusqu'en 1/2 finale ! C'est Fabien Schneider (33 matchs), issu du centre de formation de l'ASNL, qui disputera la quasi intégralité des rencontres de l'ASNL lors de la saison 93/94. Il pensait avoir fait le plus difficile, et estimait mériter un statut de titulaire pour la saison suivante. Comme les dirigeants nancéiens ne pensaient pas comme lui, il rentre en conflit avec eux. La séparation est alors inévitable, et Fabien quitte l'ASNL pour rejoindre le Red Star. Hèlas, lors de sa seconde saison sous les couleurs audoniennes, il se blesse gravement, ce qui l'oblige à mettre un terme à une carrière assez prometteuse. C'est le retour à Nancy de Grégory Wimbée qui est à l'origine du départ de Fabien Schneider. Formé à l'ASNL, et prêté durant trois saisons à Charleville, Grégory accepte de revenir à Nancy mais impose une condition concernant la hierarchie des gardiens à l'ASNL : ce doit être lui le titulaire ! Pour les dirigeants nancéiens, cela ne pose aucun problème. Pour eux comme pour beaucoup, il est évident que ce jeune gardien, international espoir, symbolise l'avenir de l'ASNL. Il disputera trois saisons sous les couleurs nancéiennes (118 matchs). Grégory restera à jamais dans les mémoires pour son coup d'éclat du 29 Novembre 1996. Qui ne se souvient pas de l'image, multidiffusée par toutes les télévisions du monde, de ce gardien, courant dans tous les sens, ivre de bonheur après avoir égalisé pour l'ASNL dans les derniers instants du match l'opposant à Lens. Son exploit n'étant pas suffisant pour maintenir l'ASNL en D1, Grégory quittera le club à l'issue de la saison. Il poursuivra alors sa carrière à Cannes, puis à Lille. Pour tenter le pari d'une remontée immédiate, l'ASNL lance dans le grand bain Frédéric Roux (77 matchs). Frédéric est au club depuis quelques années, et a déjà effectué quelques piges, en D2 comme en D1, sous les couleurs nancéiennes. Pari réussit puisque Nancy retrouve immédiatement une place parmi l'élite du football français. Et dès la saison suivante, toujours avec lui comme dernier rempart, l'ASNL se maintient en D1. Tout va bien pour Frédéric, apparemment du moins, puisque les dirigeants font alors le choix curieux de se séparer de lui. Il signera d'abord à Châteauroux, puis à Bordeaux.

Les années 2000 ...
Le choix des dirigeants de laisser partir Roux, vient du fait que le club possède dans son effectif un jeune gardien qui est la doublure de Landreau en Equipe de France espoirs. Et celui-ci piaffe d'impatience. Les dirigeant craignent alors que ce joueur, s'il n'obtient pas rapidement satisfaction, décide de partir vers d'autres cieux. Bertrand Laquait (94 matchs) se retrouve ainsi propulsé au poste de titulaire en D1 alors qu'il ne possède qu'une expérience somme toute modeste de ce niveau de compétition. Sans que sa responsabilité soit cependant mise en cause, l'ASNL est pourtant reléguée au terme de la saison. Après une saison pleine en D2, il voit d'un assez mauvais oeil l'arrivée d'un gardien d'expérience pour le seconder la saison suivante. Cependant une grande complicité va naître rapidement entre Bebert et Philippe Schuth (15 matchs). Ce dernier arrive au club, laissé libre de tout engagement par Gueugnon. Philippe avait auparavant joué à Strasbourg, Angers, Dunkerque, Metz, Lorient et Toulouse, et avait laissé dans tous ces clubs une image d'un homme aux qualités humaines extraordinaires. Même après que Bebert ne soit obligé de lui céder sa place dans les buts nancéiens, rien ne semblait pouvoir briser cette amitié. Hèlas un terrible accident de la route, survenu à Philippe le 19 Février 2002, va plonger le club et ses supporters dans un profond chagrin. Bertrand prend alors de nouveau place dans les buts avant de se blesser sérieusement. Oliver Sorin terminera la saison, au terme de laquelle le contrat de Bertrand ne sera pas reconduit. Après une période de convalescence, Bertrand Laquait signera finalement un contrat en Belgique, à Charleroi. Pour rendre hommage à Philippe Schuth, les dirigeants nancéiens ont inauguré le 3 Novembre 2002 une tribune du stade Marcel-Picot qui porte désormais son nom. Plaire et convaincre : difficile tâche que celle imposée par tous ses prédécesseurs au gardien actuel de l'ASNL. C'est à quoi Laurent Weber (14 matchs) a tenté de s'attacher lors de son arrivée en Lorraine à l'aube de la saison 2002/2003, fort d'avoir dirigé la saison précédente, sous le maillot de Beauvais, la meilleure défense du Championnat de Ligue 2. Hélas pour l'ancien gardien de Strasbourg, Louhans-Cuiseaux, Valenciennes, Bastia et Troyes, il ne s'imposera jamais comme le patron de la défense nancéienne. En manque total de confiance, pris en grippe par le public, il finira la compétition sur le banc avant de quitter le club en fin de saison pour Istres. C'est Olivier Sorin qui, avec culot, talent et réussite, le remplacera bien avant la mi-saison. Celui-ci, pur produit de la formation nancéienne, débutera même la saison suivante avec le statut de titulaire malgré le retour à Nancy de Gennaro Bracigliano après deux saisons passées à Louhans-cuiseaux puis à Angers. Les rôles s'inverseront à mi-parcours, sans pour autant qu'Olivier n'ait démérité, et Gennaro profita de cette opportunité pour prouver à tous qu'il a bien l'étoffe d'un futur grand gardien.

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