L'Histoire du football à Nancy...

L'arrivée du football en France...
Comme cela est le cas pour un grand nombre de pays, le football a été "importé" en France par les anglais. Au Havre, où de nombreuses compagnies ou agences d'Outre Manche sont installées, c'est tout naturellement que des employés de celles-ci vont créer le premier club français. Cela se passe en 1872, et le nom de ce club est "Havre Atletic Club". A partir de cette cité normande, le football va rayonner à destination de tout le pays. D'autres clubs vont ainsi naître : le Paris F.C. (1879), les Girondins de Bordeaux (1881), le Racing Club de France (1882) ou le Stade Français (1883). Mais ce rayonnment s'effectue lentement ...

L'histoire du F.C. Nancy...
Et qu'en est-il à Nancy ? Il faut savoir qu'avant la guerre de 14-18, les clubs nancéiens sont nombreux à s'illustrer. On peut citer le Cercle des Sports, le Groupe Sportif Nancéien et le Stade Lorrain, qui remportent tous les titres de champion de Lorraine U.S.F.S.A. de 1904 à 1914. Cependant ils n'arrivent pas à se mettre en valeur au niveau national lors des championnats de France, disputés en fin de saison. Le Stade Universitaire Lorrain, club omnisports fondé en 1901, dont les résultats avant la Grande Guerre furent modestes, fait figure d'outsider en matière de football. La guerre achevée, le S.U.L., qui recrute principalement ses joueurs en milieu universitaire, devient un club ambitieux. Quelle meilleure illustration à cette ambition que la construction d'un stade digne de ce nom ?
C'est Marcel Picot, Président du S.U.L., qui est à l'origine de la mise en chantier de cette enceinte sur un terrain de l'Université. Ce nouveau stade, baptisé Stade du Parc des Sports du Pont d'Essey (ou parfois Stade de l'Université), sera inauguré le 12 septembre 1922. Pendant toute la durée des travaux (saison 1921-1922), le S.U.L. évoluera au Stade Drouot, terrain du club de l'U.S. Frontière. Le F.C. Nancéien, autre club de la ville, quittera la scène dès 1925, abandonné par ses mécènes.
L'abandon de ce club permet au S.U.L. de recruter alors la vedette locale, le démommé Justin Dubach. Malgré le talent de ce dernier et le courage des étudiants-joueurs, le S.U.L. ne parvient pas à contenir la vague venue de Moselle qui s'abat sur le football lorrain. Au printemps 1935, le S.U.L. n'évolue toujours qu'en Promotion d'Honneur, et ce, au grand désespoir de ses supporters. Auguste Schalbar, surnommé "Napoléon", se démène alors pour créer une section professionnelle au sein du S.U.L., et malgré nombre de difficultés, son dossier est enfin accepté le 20 mai 1935. Nancy aura donc une équipe professionnelle dès la saison 1935-1936, et son nom sera "Football Club de Nancy".
Reste à s'attacher le concours de joueurs professionnels pour donner bonne mesure lors de ce championnat. Le club engage alors le hongrois Lengyel (arrière du R.C. Lens), Boscher (gardien du C.A. Paris) et l'international français Pierre Cazal. Ce dernier, arrivant de Sète, n'est cependant plus tout à fait dans la fleur de l'âge. Le reste du recrutement s'effectue parmi les amateurs de la région. Aucun point après huit journées, pour le F.C. Nancy l'apprentissage est rude. Contraint de se "renforcer", c'est en tout 28 joueurs nancéiens qui prendront part à ce championnat. Nancy termine sa première saison chez les professionnels à la 17ème place (11 points et 122 buts encaissés !), échappant à la 18ème (et dernière place) grâce à l'abandon, en cours de saison, du club de Villeurbanne... Après cette saison desastreuse, Schalbar est remercié et c'est Pierre Cazal qui prend en main l'entraînement. Malgré un remaniement en profondeur de l'effectif, les résultats ne suivent toujours pas.
Ce n'est que lors de la saison 1937-1938 qu'un fremissement est perceptible, le club se classe en effet 11ème. Cette embellie est confirmée dès la saison suivante. En effet, désormais sous la conduite de l'Anglais Stanley Hillier, le F.C. Nancy termine en troisième position du championnat de Division 2, qui sera la dernière édition d'avant-guerre. En Coupe de France, les Nancéiens, après avoir éliminé successivement Wittenheim, Alès et Rennes, atteignent les quarts de finale. A Reims, face à l'Olympique Lillois, les nancéiens obtiennent le nul (1-1), puis s'inclinent lourdement à Paris lors du match d'appui (1-4). La guerre met cruellement un terme à ce retour en forme des "Rouges et Blancs".
Le Gouvernement de Vichy, et en particulier le colonel Pascot, réforme le championnat de France de football. Les villes sont dépossèdée de leur équipe professionnelle et des équipes "fédérales" sont crées. C'est ainsi que le F.C. Nancy change de nom pour adopter celui de Stade Lorrain, et qu'une équipe fédérale de Nancy-Lorraine voit le jour. Cependant, et contrairement à son appellation, cette équipe est principalement composée d'anciens joueurs du F.C. Sochaux. Cette formation "nancéienne" surprend son monde et, le 7 mai 1944, remporte la Coupe de France.
Marcel Picot, toujours Président du "Stade Lorrain-F.C. Nancy", exposera ce prestigieux trophée dans la vitrine de sa chapellerie, située à l'angle de la rue St-Jean et de celle de la Visitation. L'année suivante, le Stade Lorrain atteindra les huitièmes de finale de la Coupe de France et s'inclinera lourdement face au R.C. Lens (0-10). Le 28 mai 1945, le F.C. Nancy retrouve son nom et est réintégré dans giron du football professionnel.
Pour son retour parmi les professionnels, le club se dote d'un nouveau comité directeur qui désigne Maurice Henry comme Président. Le F.C. Nancy, qui a conservé les principaux éléments de l'équipe fédérale de Nancy-Lorraine, effectue, sous la conduite de René Dedieu, un parcours remarquable. Les nancéiens sont promus en D1, en alignant au cours de la saison une série record de 14 victoires consécutives ! Sur leur lancée, ils s'adjugent même le titre de champion de France de Division 2 1946 aux dépens de Montpellier. L'argent a du mal à rentrer dans les caisses du club et celui-ci est très vite confronté à des problèmes de trésorerie.
Cependant le flair du Docteur Charles Boileau, Directeur sportif du club , permet au F.C. Nancy de se renforcer à moindre frais. Ainsi l'Islandais Gudmundson, le Danois Bronee, les Argentins Aballay, Vega et Lorenzo viennent apporter leur talent au club nancéien. Au fil des années, le Docteur Boileau va également attirer à Nancy des jeunes joueurs plein d'avenir en provenance de clubs amateurs, citons Deladerière (de Carvin), Collot (de Mirecourt), Redin (de La Bastidienne), Magiera (de Blénod-les-Pont-à-Mousson) ou Vicq (de La Malgrange). Il est même le premier à pressentir de talent d'un certain Raymond Kopa, qui donnera cependant sa préférence à Angers.
Il sera plus heureux avec Roger Piantoni qu'il va chercher à Piennes et qui rejoint Nancy en juillet 1950. Il a alors 19 ans et une dizaine de clubs lui faisait les yeux doux. Il restera sept saisons à Nancy, inscrira 92 buts en championnat et, avec 28 buts, sera sacré meilleur buteur de D1 en 1951.
En Coupe de France, le F.C. Nancy, déjà demi-finaliste en 1948 (contre Lille) et 1951 (contre Strasbourg), disputera à Colombes la finale en 1953 contre les dogues lillois, emmenés par Jean Baratte et Jean Vincent. A l'occasion de cette finale, le club nordiste est donné grand favori, mais après avoir ouvert la marque par Vincent (17e), il est rejoint au score peu avant la mi-temps par Nancy, suite à un but de Belaid (41e). En seconde période, le LOSC peine face aux valeureux lorrains, mais à la 81e minute, le lillois Lefèvre, trouvant enfin la faille dans la défense nancéienne, marque le but victorieux. Le F.C. Nancy reste toutefois l'une des toutes meilleures formations françaises. Excellente illustration de cette flatteuse réputation, la superbe victoire (4-2) acquise au stade Chamartin (ancien nom du stade Santiago Bernabeu) face au Real Madrid, pourtant à l'aube d'une décennie fabuleuse. Malgré une nouveau beau parcours en Coupe de France qui conduit les Nancéiens en demi-finales, les impératifs financiers contraignent le club à céder en 1957, contre 25 millions, Piantoni à Reims. Léon Deladerière, ailier international, est transféré la saison suivante.
Démantelant ainsi sa superbe aile gauche, Nancy ne tarde pas à chuter en D2 après 11 saisons consécutives parmi l'élite. Une période de turbulences marque alors le club qui enchaîne montées et descentes. En 1962, pourtant, le F.C. Nancy semble remis sur de bons rails. Charles Boileau est désormais président. Le maintien parmi l'élite est enfin assuré, le F.C. Nancy obtenant même une excellente 4e place. Toujours en 1962, nouvelle participation nancéienne à la finale de la Coupe de France après un parcours délicat, Nancy devant éliminer Reims (sacré Champion de France en fin de saison) et Metz. Seulement 30.401 spectateurs sont recensés à Colombes, concurrence télé oblige, dont plus de 12.000 venant de Lorraine. Lors de cette finale, les Lorrains sont donnés largement favoris face à des Verts qui viennent d'être relégués en D2. Malgré ce soutien populaire, Nancy s'inclinera en fin de match, crucifié par Baulu qui marquera le seul but de la rencontre (86e). Les Rouge et Blanc connaissent une saison 1962-63 catastrophique qui replonge le club en Division 2.
La moyenne de spectateurs chute dangereusement à quelques 5.000 unités, mettant en péril la pérennité du club. Malgré ces soucis, le Parc des Sports du Pont d'Essey, rebaptisé stade Marcel-Picot, est équipé d'installations pour évoluer en nocturne. Ces projecteurs sont financés par la municipalité.
La saison 1963-64 voit l'agonie du F.C. Nancy qui se traîne en bas de tableau de D2. Le stade Marcel-Picot est déserté par le public. Seuls 873 spectateurs assisteront à l'ultime rencontre à domicile de la saison. Charles Boileau annonce l'abandon du statut professionnel. « Chaque mois, nous perdions un million » explique-t-il. La municipalité est directement en ligne de mire, elle est accusée d'avoir laissé mourir le club sans réagir. Repartant en C.F.A., les désormais amateurs du F.C. Nancy ne peuvent cependant s'y maintenir. En juin 1965, la nouvelle tombe : le club stoppe définitivement ses activités, le F.C. Nancy est mort !

L'histoire de l'A.S. Nancy Lorraine...
Les origines de l'actuel club pro de Nancy remontent à la fondation, en 1910, de l'U.S. Frontière par Maurice de Vienne. L'U.S.F. se voit dotée d'un nouveau stade municipal en 1922 : la Pépinière. Le club du président de la Ligue de Lorraine de Football (Maurice de Vienne en est le président de 1921 à 1956) évoluait jusque-là au stade Drouot. L'U.S.F. change de nom en 1928 pour adopter celui d'Association Sportive Lorraine. Finaliste de la Coupe de Lorraine 1929, l'A.S.L. tombe en 32es de finale de la Coupe de France 1935 face aux pros du R.C. Strasbourg (2-0). C'est le dernier coup d'éclat de l'A.S.L.
Après le cruel abandon des pros du F.C. Nancy au printemps 1964, Claude Cuny ressuscite le football de haut-niveau à Nancy. En novembre 1966, il lance son projet d'y recréer un club à statut pro. En janvier 1967, à l'occasion d'un match de Coupe de France Besançon-Lille disputé à Nancy, il fait distribuer un tract. La presse relaie ses différents appels, et la fameuse "Boîte postale 17" reçoit plus de 18.000 lettres. 50.000 F sont ainsi collectés. La mairie consent à ajouter 25.000 F. Le règlement obligeant alors un club prétendant au statut pro de compter au moins six équipes amateurs. Claude Cuny s'appuie sur l'A.S. Lorraine. L'A.S. Nancy-Lorraine naît de cette "fusion". Après un refus, la candidature nancéienne est finalement retenue le 16 juin 1967 par la Ligue Nationale. Nancy, et le stade Marcel-Picot, retrouvent une équipe pro.
Claude Cuny dote le club de structures efficaces (socios, placements immobiliers, formation) et son enthousiasme galvanise ses troupes. Premier match de l'ASNL à Béziers (défaite 0-4) au cours de la saison 67/68. La suite sera meilleure, avec une progression constante vers la D1, atteinte au bout de trois ans. Nancy base sa politique sur la formation et Cuny demande aux pros de s'investir dans le monde de l'entreprise à mi-temps. L'idée ne durera pas mais le sérieux nancéien fait école. On vient de partout visiter le club et ses installations. L'ASNL est en effet promue parmi l'élite, sous la conduite de René Pleimelding dès 1970 après barrages contre l'A.C. Ajaccio (3-1) et Bastia (2-0).
Le FC Nancy avait eu P...i (Piantoni) ; l'AS Nancy-Lorraine aura P...i (Platini) ! Michel arrive au club au seuil des années 70 en compagnie de son père Aldo, ce dernier sera avec Hervé Collot l'un des apôtres de la formation maison. Rétrogradée de D2 à la fin de la saison 73/74, l'ASNL ne s'y attarde qu'une seule saison et s'offre en prime son premier titre de Champion de France de D2. Michel Platini n'est d'ailleurs pas étranger à cette belle saison. Revenue dans l'élite du football français, l'ASNL s'installe dans le haut du classement. C'est l'époque du "Lycée Papillon", avec l'éclosion d'une génération prometteuse (Moutier, Jeannol, Rubio, Rouyer, Curbelo, ...), et à ce moment là, l'ASNL est considérée comme l'un des meilleurs clubs français. Apothéose en cette fin de saison 77/78, Michel Platini conduit ses troupes en finale de la Coupe de France et, après une victoire sur Nice 1-0 (but de lui-même !), c'est à ce talentueux N°10 que le Président Giscard d'Estaing remettra le prestigieux trophée. Cette Coupe de France, qui restera longtemps l'unique trophée majeur du club, permet à l'ASNL de disputer la Coupe d'Europe, en l'occurence celle des Vainqueurs de Coupes. Hélas, Michel se blessera gravement en début de Championnat lors de la rencontre disputée à St-Etienne : il ne disputera donc pas la Coupe d'Europe avec son club formateur. L'ASNL se qualifiera contre Frem Copenhague, puis se fera éliminée par le Servette de Genève. En fin de saison, Michel Platini annoncera qu'il quitte l'ASNL pour rejoindre l'AS St-Etienne.
Avec le départ du "Roi Michel", l'ASNL, malgré quelques coups d'éclats, retombera progressivement dans l'anonymat du championnat. En 1987, les vingt ans du club sont même fétés par une descente de D2. Depuis lors, de descentes en remontées, le club cherchera à acquérir une certaine stabilité sportive. Avec l'apport de joueurs étrangers de grande renommée (Zavarov, Tarasiewicz, Cascarino, ...), et surtout la qualité des joueurs issus du centre de formation basé en forêt de Haye (Zitelli, Gava, Rabesandratana, Vairelles, Bastien, ...), l'ASNL sera, par deux fois, proche de réussir son pari. Mais les circonstances est décidèrent autrement...
Mais ces désillusions, aussi cruelles soient-elles, ne sont rien par rapport au drame que va connaître le club nancéien en février 2002 avec la mort de son gardien, Philippe Schuth, lors d'un accident de la circulation. Les joueurs, dirigeants et supporters, unis dans la douleur, vivront une fin de saison difficile.
La saison suivante aurait pu conduire à la perte de l'ASNL, il s'avérera quelle sera au contraire le début d'une renaissance. Intronisé à la tête de l'effectif pro en début de saison, Moussa Bezaz aura fort à faire pour reconstruire une équipe après le départ de nombreeux joueurs "cadres" (Hognon, Fischer, Laquait, Billong, Lecluse, Moracchini et Florentin). Il fait appel pour cela aux jeunes du centre de formation, certes talentueux, mais guère expérimentés pour disputer une compétition si exigeante. C'est un échec ! L'ASNL se retrouve à la dernière place du classement à l'issue de la 15ème journée, et la défaite concédée à Istres scelle de sort de l'entraîneur nancéien. Et c'est au tandem "Correa-Fischer" que Jacques Rousselot confie alors la mission de sauver le "Soldat ASNL". Cette mission sera accomplie, et depuis cette date, sous la houlette de ce duo si sympathique, l'ASNL ne cesse de progresser. Sixième en 2003/2004, le club sera sacré Champion de France de L2 en 2004/2005 et il remportera la Coupe de la Ligue la saison suivante après avoir assurer assez facilement son maintien parmi l'élite du football français.
Autre bonne nouvelle du côté de l'ASNL : le public est de nouveau présent, et en nombre, dans les travées d'un stade Marcel-Picot totalement rénové ! La politique de prix "discount" dictée par Jacques Rousselot n'y est certes pas étrangère, mais ce n'est pas la seule raison. En effet, les supporters sont entrés en communion avec cette équipe, composée d'une bande de copains et qui constitue un vrai groupe. Ce groupe, composé d'anciens briscards (Lecluse et Biancalani), de jeunes formés au club (Diakhaté, Brison, Chrétien, Zerka ou Bracigliano) et de joueurs recrutrés à bon escient (Duchemin, Berenguer, Gavanon, Puygrenier ou Kroupi), annonce même qu'il n'est pas au bout de son aventure. Alors souhaitons que l'ASNL, pour son retour en Coupe d'Europe après 28 ans d'absence, fera encore rêver ses supporters...

A noter...
  • C'est une erreur de faire l'amalgame (et malheureusement beaucoup le font !), entre le F.C. Nancy et l'A.S. Nancy-Lorraine, aucun lien de "parenté" n'existant entre eux.
  • Concernant la victoire en Coupe de France (1944) obtenue par l'équipe de "Nancy-Lorraine", on ne peut la mettre ni au palmarès du F.C. Nancy, ni à celui de l'A.S. Nancy-Lorraine. En effet, ces "Equipes Fédérales", mises en place par le Gouvernement d'alors, n'avaient rien à voir avec les clubs professionnels d'avant, ou d'après, guerre. De plus, pour l'anecdote, il faut savoir que cette équipe de "Nancy-Lorraine" était principalement constituée de joueurs issus du F.C. Sochaux !
  • L'histoire retiendra peut-être que quatre, ancien ou futurs, sélectionneurs de l'équipe de France (Albert Batteux, Michel Platini, Aimé Jacquet et Roger Lemerre) sont passés par Nancy et ont, par leurs compétences respectives, aidé à la construction de l'édifice nancéien.

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