Casimir Kubasiewicz
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( Interview réalisé en Septembre 2004 )
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Casimir Kubasiewicz a été l'un des pionniers de l'ASNL, club alors fraîchement créé par Claude Cuny.
Une dramatique rupture du tendon d'Achile a subitement mis un terme à sa carrière, alors que des rumeurs l'annoncaient partant chez les Verts.
Il n'avait alors que 28 ans.
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Que devenez-vous ?
Je suis retraité depuis 10 ans.
Je demeure à la campagne, à 15 km de Troyes.
L'entretien de ma propriété de 2.000 m2 occupe une grande partie de mes loisirs.
Je fais aussi du VTT pour conserver la forme, et je suis de prêt l'actualité du football mondial.
A quel moment avez-vous stoppé votre carrière de footballeur professionnel ?
En 1970, alors sous contrat avec l'ASNL, j'ai été victime d'une rupture du tendon d'Achile à l'âge de 28 ans.
Quel a été alors votre parcours ?
De 1970 à 1976, j'ai travaillé au centre de formation en forêt de Haye avec Charles Gasparini.
Nous avions la responsabilité des stagiaires, dont Michel Platini.
De 1976 à 1980, j'ai été le gérant d'une station-service à Troyes.
Et de 1980 à 1993, j'ai été Cadre dans un Hypermarché.
Depuis 1994, je suis en pré-retraite.
A propos de votre carrière de joueur, quel a été votre meilleur souvenir ?
Comme je n'ai gagné aucun titre, je citerai celui honorifique de Champion d'Automne de D2 avec Boulogne-sur-Mer en 1965.
Mais également les barrages cette même saison pour la montée en D1 contre Rouen, Nîmes et Limoges.
Et aussi un match contre le Racing de Paris au Parc, avec 3 passes décisives à mon actif pour notre avant-centre André Hess, un ex-international en provenance de Monaco, et ceci en présence de ma famille dans les gradins.
Je suis en effet natif de la région parisienne.
Et votre plus grand regret ?
Ma rupture du tendon d'Achille à l'âge de 28 ans.
J'aurai pu encore jouer au moins 6 ou 7 ans, et faire une meilleure carrière.
En effet, la presse spécialisée de l'époque faisait alors l'écho dans ses articles de l'interêt que me portait le Saint-Etienne de la grande époque.
Quel joueur, partenaire ou adversaire, vous a le plus impressionné durant votre carrière ?
Raymond Kopa, qui de Retour du Real de Madrid, joua en D2 avec Reims.
Et Michel Platini que j'ai eu sous mon aile pendant deux ans en forêt de Haye.
Avez-vous gardé des contacts avec vos anciens coéquipiers et vos anciens clubs ?
Très peu, la vie fait que vous bougez souvent d'endroit et on perd des contacts.
En 2000, j'ai retrouvé d'anciens coéquipiers pour les 100 ans de l'US Boulogne-sur-Mer.
Quelle émotion de se revoir 33 ans après...
J'ai revu une fois Philippe Jeannol.
J'ai gardé le souvenir de lui avoir fait travailler son pied droit qui était nul, et de la fierté ressentie lorsqu'il a été international.
Quel regard portez-vous sur le monde actuel du football professionnel ?
Il y a beaucoup trop d'argent.
S'il fallait comparer par rapport à notre époque, c'est le jour et la nuit...
Nous qui avons lutté, avec Raymond Kopa comme chef de file, pour obtenir un syndicat, l'UNFP, c'est peut-être de notre faute si nous n'avons pas su en profiter à l'époque !
Suivez-vous toujours les résultats de l'ASNL et comment imaginez-vous son avenir à court, moyen et long terme ?
Oui, et avec beaucoup de tristesse, quand je pense au grand club qu'il était dans les années 70, avec comme joueurs Roger Lemerre, Michel Platini, ...
Il n'en reste plus grand chose aujourd'hui.
Mon dernier passage à Nancy, ville où il me reste beaucoup de souvenirs, date de l'invitation de Michel Platini pour son mariage
Assistez-vous régulièrement à des matchs de football ou vous satisfaites-vous des retransmissions télévisées ?
Je ne manque que très rarement un match à la télévision, sur CANAL+ et le satellite.
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